Pendant son audition, l’assaillant n’a pas nié les faits qui lui sont reprochés. Le suspect explique que son acte a été motivé "en réaction à la persécution des musulmans dans le monde".
Une attaque terroriste a été perpétrée dans la soirée du samedi 02 décembre. Un touriste allemand a perdu la vie après avoir été poignardé, deux autres personnes ont été blessées. Les faits ont eu lieu à proximité de la Tour Eiffel.
Après l’attentat, un suspect a été arrêté, il s’appelle Armand Rajabpour-Miyandoab. Une enquête de flagrance a ensuite été lancée pour "assassinat et tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroristes en vue de la préparation de crimes d’atteinte aux personnes".
Durant sa garde à vue, le Franco-iranien n’a pas tenté de contester sa responsabilité dans l’attaque. Il aurait même précisé avoir effectué cette attaque pour réagir "face à la persécution des musulmans dans le monde". L’auteur présumé de l’attaque au couteau "assume et revendique totalement son geste, d’après une source proche de l’enquête.
D’après les informations relayées par le parquet antiterroriste : quatre personnes dont le présumé auteur des faits sont toujours placées en garde à vue, elles font partie de l’entourage d’Armand Rajabpour-Miyandoab.
Les premiers résultats des investigations révèlent que la mère de l’homme de 26 ans a alerté la police sur le changement de personnalité de son fils qui "se repliait sur lui-même" en octobre dernier. Ces renseignements ont été communiqués par le procureur antiterroriste, Jean-François Ricard. Selon une source proche de l’enquête, les policiers ont essayé de le faire consulter par un docteur et de l’interner. Finalement, il n’a pas été possible de le faire puisque le jeune homme ne présentait pas de troubles psychiatriques. Sa mère ne voulait pas l’hospitaliser de force.
L’assaillant s’est tourné vers l’Islam à 18 ans et il est vite tombé dans l’idéologue djihadiste. Rajabpour-Miyandoab a atterri en prison pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un acte de terrorisme. Il a retrouvé la liberté en 2020. D’après le procureur, l’homme origine de l’attaque de Paris avait "noué des liens avec des individus ancrés dans l’idéologie djihadiste comme l’un des futurs auteurs", de l’assassinat du père Hamel.
Armand Rajabpour-Miyandoab avait posté une vidéo d’allégeance à Daesh sur X avant l’attentat selon les déclarations de Jean-François Ricard.