L’attaque du musée juif perpétrée par le présumé coupable Mehdi Nemmouche a été jugée d’acte "terroriste", "bestiale" et "préméditée" par l’accusation.
Accusé de la tuerie du 24 mai 2014 au Musée juif de Bruxelles, le djihadiste Mehdi Nemmouche a comparu de nouveau en audience mardi 26 février. Sans hésiter, le parquet fédéral a dénoncé une attaque "terroriste", "bestiale" et "préméditée".
Le procureur Bernard Michel a précisé que pour Mehdi Nemmouche, l’identité des victimes importait peu. "En revanche, le but est de faire des victimes", a-t-il fustigé en précisant un acte prémédité. "L’auteur était là pour abattre", a continué le procureur en soulignant que les quatre victimes avaient été tuées d’une balle dans la tête.
Pour enfoncer le clou, Bernard Michel a indiqué que l’accusé de 33 ans est un délinquant multirécidiviste passé par la prison et la Syrie. Donc, "il n’est pas simplement radicalisé mais archiradicalisé". Une forte haine des juifs qu’il compare aux nazis, l’a conduit à agir comme Mohamed Merah (auteur de sept assassinats). D’ailleurs, Mehdi Nemmouche considère ce dernier comme "le plus grand mec que la France ait jamais connu", a confié le procureur.
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De son côté, la défense a avancé une exécution ciblée d’agents du Mossad (les services secrets israéliens) car les deux premières victimes sont les époux Riva, un couple d’Israéliens. Une thèse qualifiée "d’absurde et insultante" par les autorités israéliennes, a poursuivi le magistrat.
Dans le box des accusés, Mehdi Nemmouche est resté silencieux comme il y a cinq ans. Avec lui, Nacer Bendrer, 30 ans, un délinquant marseillais est aussi accusé comme complice. Ce dernier étant suspecté de lui avoir fourni les armes mais nie toute implication.