Des centaines d’agressions sexuelles sur des patients sont reprochées à cet ancien chirurgien. Les révélations du procureur sont glaçantes : 299 victimes, dont la plupart étaient des enfants.
Le dossier d’accusation de 745 pages retrace les 300 agressions sexuelles commises par Joël Le Scouarnec.
Le juge d’instruction a mis en accusation le professionnel de santé pour des crimes sexuels et viols commis sur une période de 35 ans. Ces cibles sont pour la plupart des enfants âgés de moins de 15 ans. Ils ont été identifiés grâce à des carnets intimes détaillés où le chirurgien consignait ses actes. Ces révélations ont permis de mettre à jour un système bien huilé de manipulation et de violence. Bien que renvoyé devant la cour d’assises, l’accusé peut encore faire appel. De plus, la procédure d’information de toutes les victimes est en cours, ce qui pourrait retarder le début du procès. En cas d’absence d’appel, son jugement pourra se tenir en 2025.
Les données présentées par le procureur de Lorient sont accablantes. L’âge moyen des 299 victimes, soit 11 ans, témoigne de la gravité des faits reprochés à Joël Le Scouarnec. Dans le détail : 285 étaient mineures, et 256 avaient moins de 15 ans.
Les 158 hommes et les 141 femmes ont appris la vérité grâce à la découverte de ses petits bloc-notes. Sa manière de procéder était méthodique. Il profitait de sa position de médecin pour abuser de sa confiance et commettre ses actes sous couvert de soins médicaux. Les victimes, souvent sous sédation, étaient incapables de se défendre. Le chirurgien avait mis en place des stratégies pour dissimuler ses crimes et éviter d’être découvert.
L’annonce de ces faits a été un choc pour les victimes, qui ont dû revivre leur calvaire lors des auditions. Pour beaucoup d’entre elles, la découverte de ces actes a été une véritable épreuve. Il a fallu du temps et un soutien psychologique important pour commencer à se reconstruire.
Le procès de Joël Le Scouarnec est attendu avec une grande impatience. Il s’agira d’un moment de vérité.
Le juge d’instruction a requis son renvoi devant la cour d’assises pour un nombre impressionnant de faits : 111 viols et 289 agressions sexuelles. Le procureur Stéphane Kellenberger a souligné l’exhaustivité des investigations menées pour identifier l’ensemble des victimes, soulignant que même des personnes n’ayant pas porté plainte ont pu être identifiées grâce aux investigations.