Les parents de la jeune fille musulmane bosniaque tondue dans le Doubs ont également reçu une interdiction de territoire français pendant cinq ans.
La décision est sortie vendredi soir. Le tribunal correctionnel de Besançon a prononcé son verdict contre les agresseurs de la jeune jeune fille musulmane bosniaque tondue dans le Doubs pour avoir fréquenté un jeune Serbe chrétien. Les parents, l’oncle et la tante de l’adolescente de 17 ans ont été condamnés à un an d’emprisonnement dont quatre mois avec sursis. Le tribunal a également décidé une interdiction de territoire français de cinq ans à l’encontre des parents de la jeune fille.
Les agresseurs et la victime ont livré des versions différentes des faits. A l’audience, la jeune fille et la famille de son petit ami, ayant assisté à la scène de violences le 17 août, ont déclaré qu’elle a été emmenée dans sa chambre avant d’être brutalisée par les quatre adultes et tondue par son oncle. De leur côté, les parents, l’oncle et la tante ont avoué avoir commis une ou deux claques, tout au plus.
En revanche, ils ont affirmé que la jeune fille a été rasée par son père pour "la punir, pour qu’elle ne sorte plus" après une fugue de quatre jours avec le jeune homme, de trois ans son aîné, rapporte BFMTV. "Mes parents m’ont mis des coups de poing et de pied", avait raconté la victime lors de son audition par les enquêteurs. Une révélation quia été contestée par les membres de sa famille. D’après son oncle, "quand une jeune fille mineur fait une grosse bêtise, on lui tond les cheveux, c’est comme une amende".
Cette affaire survenue dans le Doubs a provoqué une vive émotion en France et à l’étranger. Le sort de cette jeune bosniaque a rappelé celui de milliers de femmes tondues à la Libération pour une relation entretenue avec un soldat allemand sous l’Occupation. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a réagi à ce dossier en affirmant que l’oncle et la tante qui bénéficient du statut de réfugiés seraient reconduits à la frontière dès la fin de la procédure judiciaire.
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