Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, est revenu sur la décision de la CJR (Cour de Justice de la République) dans une interview mercredi 29 novembre soir.
La CJR a déclaré Eric Dupond-Moretti non coupable avant de le relaxer mercredi 29 novembre. Les juges de la Cour, en grande majorité des parlementaires, n’ont pas suivi les réquisitions de l’accusation, rapporte Le Figaro.
Le ministre a beau s’être trouvé dans une "situation objective de conflit d’intérêts", il n’y avait pas d’élément "intentionnel" de sa part : il devait donc être relaxé.
Le garde des Sceaux ne s’est pas exprimé à la sortie de l’audience, mais il est revenu sur cette décision du tribunal durant son interview au 20h de France 2.
"Je n’ai rien fait. J’ai accepté pendant trois ans de me faire injurier, je n’ai jamais répondu pour préserver la fonction ministérielle. Et j’ai bien fait de le faire", a lancé Eric Dupond-Moretti. Il a estimé que c’est bien de ne pas avoir été contraint à la démission parce qu’il est innocent. "Et je voudrais que l’on s’en souvienne", a-t-il souligné.
Le ministre a confié que ce procès a été une "épreuve" pour lui, et en même temps un soulagement, parce qu’il attendait le moment de s’expliquer il y a plus de trois ans. Il a tenu à rappeler que la CJR "a dit qu’il n’avait pas voulu se venger".
Le garde des Sceaux, reçu à l’Elysée l’après-midi, a remercié Emmanuel Macron qui a toujours été respectueux "de (sa) présomption d’innocence". Selon ses dires, avec le chef de l’Etat, ils ont parlé des chantiers en cours et notamment de l’embauche des magistrats et greffiers qui vont arriver. Il entend ainsi tourner la page et s’est dit certain de pouvoir continuer à travailler sereinement avec les magistrats, y compris les syndicats, à l’origine de la plainte contre lui. "Je vous ai dit que la page a été tournée, je n’ai jamais été en guerre avec qui que ce soit", a-t-il insisté.
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