Quelques mois après sa mésaventure à Bangkok où elle a été incarcérée à cause d’une cigarette électronique, Cécilia Cornu a apporté son témoignage sur ce qu’elle a vécu.
Cécilia Cornu, 31 ans, avait rêvé de partir en vacances dans un endroit paradisiaque et elle avait cru que son souhait allait se réaliser en partant en Thaïlande avec ses parents, son petit frère et son fiancé. Pourtant, le rêve était devenu un enfer à cause de la cigarette électronique. Sur Closer, elle a livré un témoignage pour raconter ce qu’elle et sa famille ont vécu dans le but d’alerter aussi les concitoyens.
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Elle raconte d’emblée la petite virée en famille à Karon, sur la côte ouest de Phuket. "J’étais en scooter avec mon copain. Mes parents et mon frère nous suivaient. J’avais ma cigarette électronique à la main", a-t-elle relaté. Sur la route, quatre policiers les ont arrêtés et ont arraché la vapoteuse en lui disant que c’était interdit. "Je l’ignorais, je me suis excusée", a-t-elle continué mais la situation a pris une autre tournure quand les policiers lui demandent 40 000 bahts soit 2 100 euros. Après avoir refusé de payer sans aucune facture, Cécilia a été menottée et embarquée au commissariat sous les yeux de sa famille désemparée.
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Durant 7 heures, elle a été interrogée sans pouvoir boire ni aller aux toilettes. En même temps, son père a pu joindre l’ambassade de France qui a envoyé un traducteur. Ce dernier n’a pas fait son travail qu’après le versement de 47 000 bahts (1 300 euros) et comme par magie il est devenu aussi l’avocat quand elle avait besoin d’un défenseur. "Après versement d’une caution, j’ai été libérée", a-t-elle confié mais elle n’a pas pu profiter du séjour à cause de plusieurs demandes de "bakchich".
En effet, Cécilia a confié durant cette interview qu’elle a dû payer les frais d’accélération de la procédure, policiers, procureur, analyse des empreintes… Une semaine plus tard, elle a été condamnée à une amende de 23 euros. Elle a été soulagée en croyant être sorti d’affaire, mais les ennuis ne faisaient que commencer.
Effectivement, pour pouvoir récupérer son passeport aux services de l’immigration, on lui a annoncé qu’elle est déportée à Bangkok à ses frais. Et elle y a passé quatre jours en prison.
"On était une soixantaine de femmes, obligées de dormir à même le sol. Dans une seule pièce sale. J’avais peur de ne jamais sortir de cette cage", a-t-elle révélé. Pour être définitivement libérée et afin de récupérer ses papiers, Cécilia n’avait le choix que de distribuer des pots-de-vin. "Au total, j’ai déboursé l’équivalent de 8 000 euros. La corruption dans ce pays est choquante", a-t-elle confirmé.
Après tant de peur, la jeune femme a pu retourner en France mi-février mais ce drame l’a marqué et elle reste traumatisée. "Je me sens très angoissée et révoltée", a-t-elle signifié sur Closer en confirmant qu’elle a pu compter sur le soutien de sa famille et de son fiancé. Pour conclure, Cécilia Cornu a affirmé qu’avec ce témoignage, son but à présent, "c’est d’alerter tous ceux qui envisagent un séjour en Thaïlande des dangers qui les guettent..."
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