La sortie du film "J’accuse" de Roman Polanski, a provoqué tant de polémique. Laurence Rossignol, l’ancienne ministre socialiste des Droits des femmes, a appelé à son boycott.
Le film de Roman Polanski, "J’accuse", vient de sortir cette semaine. Pourtant, la promotion a été fortement perturbée, depuis la cinquième accusation de viol contre le cinéaste, rapporte Le Figaro. Sur France 2, Laurence Rossignol, l’ancienne ministre socialiste des Droits des femmes, a apporté son point de vue. "L’homme, il est devant nous, et il n’est pas dissociable de son œuvre", a-t-elle estimé sans pour autant, demander "l’interdiction" du film. Toutefois, elle a appelé à son boycott, car, selon ses dires, il ne faut pas "offrir une rétribution narcissique" à Roman Polanski. "Aller voir le film, c’est passer l’éponge", a-t-elle réitéré.
Dans ce sens, le secrétaire général des Républicains, Aurélien Pradié, a également choisi le registre de la mise en garde, sur CNews.
"Si les choses qui lui sont reprochées sont avérées, il faut que les enquêtes se poursuivent évidemment, c’est pour moi un salopard (...) et en l’occurrence, je n’ai pas l’habitude d’aller voir les films de salopards", a-t-il fustigé. Rappelons que ce député LR est à l’origine d’une proposition de loi sur la lutte contre les violences conjugales, adoptée par le Parlement.
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Roman Polanski est accusé de viols et d’agressions par plusieurs femmes. La semaine dernière, la photographe Valentine Monnier, a accusé le réalisateur de l’avoir violée et rouée de coups, dans son chalet, à Gstaad (Suisse), en 1975, selon le journal Le Parisien.
Il a été condamné une fois, en 1977, pour des "rapports sexuels illégaux" avec une mineure de 13 ans. Cette dernière l’avait accusé de l’avoir droguée et violée. Jusqu’ici, le concerné est toujours poursuivi aux États-Unis, mais il n’a jamais été arrêté en France, qui n’extrade pas ses ressortissants.
A la veille de la sortie du film, mardi 12 novembre, une avant-première a été annulée dans le cinéma parisien, Le Champo, car l’entrée a été bloquée par quelques dizaines de militantes féministes.
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