Illustration - SICCOLI PATRICK/SIPA
Ivre au volant, sans permis ni assurance, une mère de famille a été reconnue coupable d’homicide involontaire avec circonstance aggravante pour la mort de sa fille.
Une femme de 37 ans a été condamnée à 18 mois de prison pour la mort de sa fillette dans un accident de voiture se déroulant en 2019. Elle a été reconnue coupable d’homicide involontaire avec circonstance aggravante par le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) jeudi 2 juin. Cette mère de famille était en état d’ivresse et conduisait sans permis un véhicule sans assurance, rapporte Le Parisien.
Le tragique accident a eu lieu le 19 août 2019. La voiture a violemment percuté un pont de chemin de fer, sur la commune de Samer, au Pas-de-Calais. Trois enfants se trouvaient à l’intérieur du véhicule.
La petite fille de 18 mois est décédée deux jours plus tard, tandis que l’un de ses deux frères a été touché à la moelle épinière, et il est aujourd’hui paralysé à vie.
Le journal relate que la femme et son compagnon ont été pris en charge après l’accident. Pourtant, le couple a pris la fuite de l’hôpital de Boulogne-sur-Mer et a abandonné les deux enfants hospitalisés. Deux jours plus tard, il a été arrêté en état d’ébriété sur la voie publique. Le père qui était également poursuivi est décédé dans une agression en 2021.
Le président du tribunal a souligné le "manque de sérieux" de la prévenue. Devant la justice, cette dernière a tenu à préciser qu’elle aime ses enfants, et qu’elle essaye de faire toujours au mieux. "Ce jour-là, par malchance, j’ai fait du mal", a-t-elle poursuivi.
"Vitesse excessive, alcool, ceintures mal attachées, siège auto mal installé, véhicule mal entretenu : c’était le cocktail parfait pour avoir un accident", a énuméré la procureure en expliquant que cet accident n’était "pas de la malchance".
Une peine de 30 mois d’emprisonnement, dont 10 mois de sursis probatoire de 2 ans, a été requise par la magistrate. Selon son avocat, Maître Julie Ritaine, sa cliente a tout perdu. On lui a refusé de sortir de détention pour assister aux obsèques de sa fille. "Elle a déjà été jugée moralement. Je vous demande de faire du droit, sans céder à ’l’émotion’", a plaidé son avocat.
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