Dans la soirée du lundi 20 mai, des tremblements de terre ont secoué la région de Naples, provoquant des scènes de panique chez les habitants. Bien que les secousses n’aient causé aucun dégât majeur, elles ont semé l’inquiétude dans une zone déjà vulnérable.
Une série de séismes d’une magnitude sans précédent depuis 40 ans a frappé les Champs Phlégréens, une zone volcanique située près de Naples (Italie). Un tremblement de terre d’une magnitude de 4,4 a été enregistré à 20h10 locales (18h10 GMT) à une profondeur de 2,5 km, selon l’Institut national de géophysique et de vulcanologie. Elle a été précédé d’une secousse de magnitude 3,5 et suivi de dizaines de répliques. En tout, 49 tremblement ont été enregistrés depuis 19h51 (17h51 GMT), selon un communiqué de l’INGV.
Bien que les secousses n’aient pas provoqué de dommages majeurs, les pompiers ont signalé des fissures et des chutes de corniches. Des vidéos amateurs montrent des scènes de chaos, notamment dans un supermarché à Pouzzoles, où des bouteilles sont tombées des rayons. Par précaution, les écoles de Pouzzoles resteront fermées mardi. Des centres d’hébergement temporaires ont été, par ailleurs, mis en place pour les habitants paniqués, selon le maire Luigi Manzoni.
Les Champs Phlégréens, une caldera active entre Naples et Pouzzoles, inquiètent les riverains et les scientifiques en raison de la hausse de l’activité sismique due aux gaz émis par le magma. Cette activité crée une pression qui fissure le sol, provoquant des secousses régulières. Un habitant a confié sur la chaîne Rainews que la peur fait désormais partie de leur quotidien. Mauro Di Vito, volcanologue à l’INGV, a affirmé que le sol continue de se soulever à un rythme alarmant. C’est à raison de 2 cm par mois, un rythme supérieur à celui de 2023. Les experts estiment cependant que le scénario d’une éruption majeure reste improbable dans un futur proche.