illustration - ALLILI MOURAD/SIPA
Un adolescent a été roué de coups en Isère. Quatre hommes dont un gendarme sont visés par une enquête pour "violences volontaires en réunion".
Ce vendredi 3 juillet, quatre hommes, dont un gendarme, sont visés par une enquête pour "violences volontaires en réunion" sur un adolescent, a annoncé le parquet de Vienne, confirmant une information du journal Le Parisien.
Comme le relate Le Figaro, dans la nuit de samedi à dimanche, en Isère, un jeune garçon a été tabassé par deux hommes, dont le père de son ancienne petite copine. Deux autres hommes ont assisté à la scène, l’un d’eux est un gendarme habillé en civil dont le rôle reste à déterminer.
Auprès de l’Agence France Presse, la procureure de la République, Audrey Quey a souligné qu’"on est dans une intervention dans un cadre privé qui n’a rien à voir avec ses fonctions". De ce fait, la circonstance aggravante de violences "par personne dépositaire de l’autorité publique" n’est donc pas retenue. Toutefois, elle a assuré que si le gendarme a participé d’une quelconque manière aux violences, il sera sanctionné aussi sévèrement que la gravité des faits l’exige.
Au journal Le Parisien, le jeune garçon, né en 2004, a raconté que le comportement du militaire lui a particulièrement choqué. "Je savais qu’il était gendarme car c’est le père d’une fille que je connais", a-t-il signifié. D’après lui, au moment de l’agression, le fonctionnaire n’a pas bougé même si la victime a pensé qu’il allait intervenir. "C’est comme s’il était d’accord avec ce qui se passait. Un de mes copains, Franck, a tenté de me venir en aide. Mais le gendarme l’a empêché en mettant son bras pour l’écarter. Il lui a dit : ’fais pas l’homme’", a poursuivi l’adolescent.
En outre, lors du dépôt de plainte, le gendarme était présent alors qu’une enquêtrice était en train de recueillir le témoignage de la victime. D’après ses dires, même l’enquêtrice était sidérée de le voir là. "Et le gendarme m’a dit : dis bien la vérité. Moi, je t’ai aidé. Je t’ai même séparé lorsque lui te tapait dessus. Ce qui est faux. J’ai vécu ça comme une pression", a fait savoir le garçon.
A l’AFP, Me Bernard Boulloud, l’avocat de l’adolescent, a fait part d’une "très grande indignation". Selon lui, un gendarme, qu’il soit en civil ou pas, "est gendarme 24h/24". Pour l’officier civil, les faits relèvent d’un "guet-apens", les quatre hommes ayant "guetté" la sortie de l’adolescent "depuis un véhicule et dans une impasse". Jusqu’ici, la justice n’a pas encore entendu les suspects.
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