A la suite de ses critiques envers l’islam, Mila était déscolarisée depuis le 20 janvier.
Depuis le 20 janvier dernier, Mila, une jeune fille, originaire de l’Isère, a été déscolarisée, après avoir ouvertement critiqué l’islam. Effectivement, elle a été la cible de plusieurs menaces de mort à cause des propos hostiles à cette religion. Contacté par le journal Le Figaro, l’avocat de la jeune fille a annoncé qu’elle va retourner au lycée en début de la semaine prochaine.
Toutefois, Me Richard Malka a indiqué que l’adolescente ne retournera pas dans son ancien lycée Léonard-de-Vinci de Villefontaine. "Elle est soulagée et heureuse de cela", a signifié l’avocat. Mais pour garantir sa sécurité, tout le monde est appelé à la discrétion.
Cette information confirme la déclaration de Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education, jeudi 6 février. Il a déjà indiqué qu’une piste avait été trouvée, et que la solution trouvée était "bonne et dans l’intérêt de la jeune fille". De son côté, l’avocat a estimé que "pour la première fois depuis deux semaines, une piste très sérieuse [paraissait] envisageable".
Très critique envers l’islam, Mila a publié une vidéo sur Instagram, le 18 janvier. Selon ses dires, cette publication est une réponse à une dispute avec un internaute et des propos homophobes qu’il aurait tenus. Dans la séquence, elle a alors annoncé : "Je déteste la religion. Le Coran est une religion de haine, l’islam c’est de la merde, je dis ce que je pense ! Je ne suis pas raciste. On ne peut pas être raciste envers une religion. J’ai dit ce que j’en pensais, vous n’allez pas me le faire regretter. Votre religion, c’est de la merde".
La vidéo a très vite fait le tour des réseaux sociaux et après la publication, la jeune fille de 16 ans est devenue la cible de plusieurs injures et menaces de mort. En revanche, des internautes lui ont apporté leur soutien avec le hashtag #JesuisMila. Ainsi, l’adolescente a alors décidé de ne pas se rendre dans son lycée le lundi suivant (20 janvier).
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Face à la gravité de la situation, la justice a saisi l’affaire le 23 janvier. Le procureur Jérôme Bourrier a ouvert deux enquêtes, la première pour "menaces de mort, menace de commettre un crime, harcèlement" est toujours en cours, pour trouver les auteurs. Par contre, la deuxième, pour "provocation à la haine religieuse" à l’encontre de Mila, a été classée sans suite.
Par ailleurs, cette affaire a relancé le débat sur le droit ou non de blasphémer. Début février, dans Quotidien, Mila a confirmé qu’elle ne regrette pas ses propos. Toutefois, elle a présenté des excuses pour les personnes pratiquant leur religion en paix. De son côté, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a assuré que "Mila et sa famille [faisaient] l’objet d’une vigilance particulière, pour les protéger", au lendemain de cet entretien.
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