Inculpé le lundi 2 décembre pour homicide et assassinat dans deux affaires non résolues de 1988 et 2000, Mohammed C. avait déjà purgé une peine de prison pour abus sexuels sur sa fille.
Depuis son arrestation le 25 novembre, des interrogations entouraient le passé judiciaire de Mohammed C., suspecté dans deux cold-cases iséroises datant de 1988 et 2000. Selon RTL, cet homme d’une soixantaine d’années a été condamné en 2004 par le tribunal de Vienne à cinq ans de prison, dont trois fermes, pour des actes de pédophilie. Il s’agissait d’atteintes sexuelles sur une de ses filles, débutées alors qu’elle avait six ans, entre 1992 et 2002.
La condamnation portait également sur des violences commises sur sa femme et sa famille entre 2000 et 2002. À l’époque, ces actes ne relevaient pas de la qualification de viol, car la loi n’a changé qu’en 2021.
> Sur le même sujet : Arrestation d’un homme lié à des disparitions non résolues en Isère
Toujours d’après le média source cité plus haut, l’ADN de Mohammed C. n’avait pas été prélevé lors des précédentes procédures, ce qui aurait dû être fait. Cela explique l’absence de correspondance avec les scellés de l’affaire Leïla Afif. Arrêté récemment, il a été interrogé par les gendarmes de Grenoble et la division Diane, spécialisée dans les cold-cases. Mis en examen le 2 décembre, il est accusé de l’assassinat de Leïla Afif en 2000 et du meurtre de Nathalie Boyer, 15 ans, en 1988.
Le pôle des crimes non élucidés de Nanterre a relancé ces enquêtes. Son avocate, Me Émilie Boyé, affirme qu’il nie les accusations et reste bouleversé par la situation.
> Toute l’actualité en France sur LINFO.re