Interpol a annoncé avoir démantelé un énorme réseau de pédophiles connecté sur "dark web".
Après la découverte de matériel pédopornographique sur un site à souscription du "dark web", l’Interpol a lancé une opération contre ce site qui réunit 63 000 membres en 2017. Au début de l’affaire, l’organisation a saisi des enquêteurs de plusieurs pays pour analyser du matériel publié sur ce site montrant des abus perpétrés sur 11 garçons âgés de moins de 13 ans.
Le département de lutte contre la cybercriminalité de Bulgarie a désactivé le serveur de ce site sur lequel "de nouveaux matériels étaientt mis en ligne chaque semaine pendant plusieurs années", a précisé Interpol.
Jeudi 23 mai, Interpol a annoncé le démantèlement d’un réseau international de pédophiles connectés sur le site "dark web". Cette opération a, en effet, conduit à l’arrestation de neuf personnes en Thaïlande, en Australie et aux États-Unis. Les enquêteurs ont parvenu à localiser des adresses IP dans les trois pays. Aussi, l’organisation a réussi à sauver 50 enfants sans préciser ni leur âge ni leur nationalité.
Le principal administrateur du site, basé en Thaïlande a été parmi les neuf suspects interpellés. Il a aussi été identifié comme l’auteur des abus contre les 11 garçons où figurait son neveu. Il a été condamné à 146 ans de prison dans son pays de résidence.
Arrêté en possession de milliers de documents pédopornographiques filmés en Thaïlande et en Australie, un autre webmaster résident en Australie a été aussi arrêté. Il était souvent le principal auteur des abus sur des enfants. Sur ces images, on pourrait voir un enfant qui n’avait que 15 mois au moment des faits, a précisé l’Interpol. Condamné, il va rester 40 ans en prison en Australie.
D’après l’attaché régional du ministère de la Sécurité intérieure (HSI) américain à Bangkok, Éric McLoughlin, cité par Interpol, plusieurs arrestations ont été réalisées aux Etats-Unis. Il s’agit surtout des personnes occupant des postes de confiance, ainsi qu’un individu qui a abusé de son demi-frère âgé de deux ans. Les responsables de l’organisation ont ainsi indiqué que l’enquête pourrait se prolonger pendant plusieurs années.
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