Emmanuel Macron a salué "une personne de l’Etat (...) engagé(e) pour les autres". Une minute de silence sera observée ce mercredi dans tous les hôpitaux de France.
Carène Mézino, l’infirmière de 38 ans et mère de deux enfants, a succombé à ses blessures après avoir été agressée au couteau à l’hôpital Maison-Blanche de Reims lundi 22 mai.
Sur Twitter, Emmanuel Macron lui a rendu hommage mardi en saluant "une personne de l’Etat (...) engagé(e) pour les autres", rapporte Le Figaro.
Le ministre de la Santé, François Braun, a également réagi lors du salon Santexpo organisé par la Fédération hospitalière de France (FHF). "Je demande demain midi dans tous les hôpitaux, une minute de silence en hommage à Carène, soignante dont l’agression mortelle est un drame qui nous anéantit tous", a-t-il annoncé.
Un homme de 59 ans a pénétré dans l’unité médecine et santé au travail au CHU de Reims lundi après-midi avant de poignarder l’infirmière et une secrétaire médicale de 56 ans qui se trouvaient dans un vestiaire. Le pronostic vital de Carène Mézino était engagé, a précisé dans un communiqué le procureur Matthieu Bourrette dans la soirée.
Le ministre François Braun s’est également rendu à l’hôpital et a affirmé que les deux victimes étaient encore dans un état extrêmement critique. Malheureusement, le parquet de Reims a confirmé le décès de l’infirmière mardi en indiquant qu’elle était morte "en milieu de nuit".
Le suspect a pris la fuite après l’attaque, mais il a été rapidement interpellé par les agents de sûreté de l’hôpital. Il a été placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête ouverte pour meurtre. "Il semble avoir agi sans mobile apparent, d’autant qu’il n’avait pas de rendez-vous dans ce service et n’était pas suivi au sein de ce service", a expliqué le procureur Matthieu Bourrette. Cet homme d’une cinquantaine d’années semble souffrir de troubles sévères, d’après le parquet. Il a déjà été poursuivi pour des faits de violences aggravées à Châlons-en-Champagne. Une source proche du dossier a révélé qu’il s’agissait aussi d’une agression au couteau.
François Braun a promis qu’il réunira avant la fin de la semaine un comité avec toutes les parties prenantes, les syndicats, les professionnels pour voir ce que l’on peut faire pour garantir encore plus de sécurité pour les soignants. Dans un communiqué, la FHF (Fédération hospitalière de France) a signifié que cette agression s’inscrivait dans "un contexte plus général marqué, ces dernières années, par plusieurs faits de violence physique ou verbale dans les hôpitaux publics".
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