Malgré la déclaration d’Edouard Philippe selon laquelle les odeurs "ne sont pas nocives" après l’incendie de Rouen, Corinne Lepage, ancienne ministre de l’Environnement, a déposé un recours au tribunal.
En marge de l’incendie survenu, jeudi 26 septembre, dans l’usine Lubrizol à Rouen, Corinne Lepage, avocate et ancienne ministre de l’Environnement, a saisi la justice, comme le rapporte BFMTV. Pour l’association "Respire et cent citoyens", elle a déposé un "référé constat" devant le tribunal administratif de Rouen. Au journal Le Parisien, elle a annoncé que cette procédure d’urgence permet "d’avoir des informations contradictoires dans un délai très court" et de connaître "toutes les informations sur la pollution et les conséquences".
Par ailleurs, elle a également annoncé que l’objectif est de s’assurer que les autorités en charge des tests ont effectué les bons prélèvements pour faire leurs analyses de toxicité. Selon ses dires, cela permettra de voir si elles ont "cherché les bons polluants", et "collectés les échantillons". "Je ne dis pas que les informations du préfet sont partiales, mais elles nous semblent partielles", a-t-elle affirmé. A cette occasion, elle a expliqué que dans le cas des écoles, il ne fallait pas se contenter des prélèvements sans toucher au sol car, par principe, on sait que les métaux lourds retombent au sol.
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Concernant cet incendie, lundi 30 septembre, La France insoumise a déposé une demande de commission d’enquête à l’intention du président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand. Le leader LFI, Jean-Luc Mélenchon, a sollicité la transformation de la commission du développement durable dont il est le président, en commission d’enquête spéciale.
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