En début de semaine, la famille Bertil a vu sa kaz être ravagée par les flammes à Sainte-Rose. Les pompiers de la commune, situés à quelques kilomètres, sont arrivés après ceux de Saint-Philippe. Une situation qui s’explique par l’absence de chauffeur pour le camion et des bornes non fonctionnelles. Si la mairie envisage de porter plainte, le SDIS assure que tout a été fait de son côté pour maîtriser le sinistre.
Il ne reste plus rien de la maison des Bertil à Sainte-Rose. Lundi dernier, un incendie a ravagé le travail d’une vie. "On a perdu 40 ans de souvenirs dans la maison de mes parents", déplore Nathanaëlle, fille du propriétaire.
Cette dernière était présente lorsque le feu s’est déclaré, c’est elle qui a appelé les secours. Ce ne sont pas les pompiers de Sainte-Rose qui sont intervenus les premiers, mais ceux de Saint-Philippe et de Saint-Benoît. "Quand les pompiers de Sainte-Rose sont arrivés, ils nous ont dit qu’ils n’étaient pas en intervention, mais qu’ils n’avaient pas de chauffeur poids lourd".
Un dysfonctionnement dénoncé par Michel Vergoz, maire de Sainte-Rose, mais aussi par un pompier qui a souhaité rester anonyme. Pour lui, la caserne de Sainte-Rose ne devait pas être considérée comme opérationnelle. "Sainte-Rose est une petite caserne, et dans les petites casernes, on est parfois négligé. Cette situation met en évidence ce qu’il peut se passer sur tout le département".
Un diagnostic qui n’est pas partagé par Frédéric Leguillier, le directeur du SDIS. "La caserne est opérationnelle, il y a aussi une ambulance, un premier départ aurait pu être assuré avec son engin secours à personne. En revanche, à cet instant il n’y avait pas de chauffeur poids lourd. Il ne faut pas vouloir systématiquement regarder les trains qui arrivent en retard. Ce ne serait pas une bonne chose".
Le colonel dénonce aussi que les bouches incendies sur place n’étaient pas alimentées en eau. Une responsabilité de la mairie, selon lui.