Cette recommandation a été diffusée dans la région après une étude menée sur des dizaines de poulaillers domestiques situés en Île-de-France. L’agence régionale de la santé a relevé une "contamination" aux "polluants organiques persistants".
Récemment, une alerte a été émise concernant "la concentration de dioxines dans des œufs non commercialisés" de poulaillers situés près de l’incinérateur de déchets d’Ivry-sur-Seine, en Île-de-France. L’ARS a donc mené une étude régionale sur les "teneurs en polluants organiques persistants" sur les œufs de 25 poulaillers domestiques franciliens.
Dans son rapport, l’agence régionale de la santé a indiqué que les résultats des analyses ont "mis en évidence une contamination de l’ensemble des prélèvements par les trois familles de polluants organiques persistants analysées (dioxines, furanes et PCB)". Ces polluants seraient présents "dans tout l’environnement urbain, et non pas spécifiquement aux abords des incinérateurs".
Sur les poulaillers analysés, "deux présentent des teneurs particulièrement élevées" en PCB dans les œufs, dépassant de 40 à 50 fois "les seuils réglementaires européens pour les œufs commercialisés". La consommation des œufs contaminés "entraîne une imprégnation progressive de l’organisme". À long terme, cela peut avoir des effets néfastes sur la santé. L’ARS évoque une hausse des risques de cancer, des "troubles de la fertilité et de la grossesse", ainsi que du diabète.
Par précaution, l’agence recommande de ne plus manger les œufs et les produits animaux de production domestique non contrôlée sur l’ensemble de la région francilienne. Pour le moment, l’origine des contaminations n’est "pas encore établie", mais les investigations sont en cours. La vigilance est de mise.