Le député Les Républicains et co-auteur d’un rapport sur la radicalisation des forces de l’ordre a dénoncé des failles au sein du système de renseignements.
Trente-six heures après la tuerie à la préfecture de police de Paris, le député LR Eric Diard a fait état d’une faille dans le système de renseignements. Les enquêteurs ont d’abord privilégié une affaire personnelle dans cette attaque au couteau à la préfecture parisienne. Finalement, l’affaire a été confiée au parquet national anti-terroriste, rapporte RTL.
Eric Diard a expliqué que cette hésitation s’explique par un manque de communication entre la préfecture de police, la place Beauvau et les renseignements. "Moi, j’avais les éléments. Mes sources me donnaient des choses concrètes, selon lesquelles l’individu était radicalisé (...) Je pense que le gouvernement n’a pas voulu aller trop vite, ou alors que les renseignements sont arrivés trop tardivement, et c’est ce qui a donné une impression de cafouillage", a-t-il indiqué.
Selon le co-auteur d’un rapport sur la radicalisation des forces de l’ordre, l’assaillant de l’attaque à la préfecture avait déjà des signes de radicalisation et faisait l’apologie des attentats.
Après cette attaque, tous les Français se demandent combien de policiers sont radicalisés ? En France, une cinquantaine de policiers sont suivis pour des faits de radicalisation, note RTL. Eric Diard a indiqué qu’il y a une trentaine de policiers sur 150 000 susceptibles d’être radicalisés.
"Au niveau de la préfecture de police, sur les 43 000 agents, 15 sont surveillés pour radicalisation", a-t-il expliqué.
Selon Eric Ciotti, député LR, le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner est "incompétent". Il a réclamé ce samedi matin, une commission d’enquête parlementaire.
"Je ne vais pas juger le ministre de l’Intérieur. Mais moi aussi, je souhaite qu’il y ait une commission d’enquête à ce sujet, parce qu’à mon avis, il y a eu des failles dans le renseignement", a de son côté martelé Eric Diard.
Les députés LR se demandent comment ces personnes radicalisées peuvent encore se retrouver dans les renseignements de la préfecture de police de Paris.
>> A lire aussi : Attaque au couteau à Paris : une minute de silence à la préfecture