Agnès Cerighelli, une ancienne élue LREM est condamnée à payer 4 000 euros d’amende à la suite des propos homophobes publiés sur son compte Twitter.
Le tribunal correctionnel de Versailles a condamné, lundi 17 février, Agnès Cerighelli, une élue d’opposition de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines) à cause de ses injures homophobes.
Selon l’Agence Sputnik, la justice lui fait payer une amende de 4 000 euros dont 2 000 avec sursis, et devra également verser 1 000 euros à cinq associations de lutte contre l’homophobie. Par contre, pour un message du 25 mars 2019, elle a été relaxée des chefs de "provocation publique à la haine ou à la violence en raison de l’orientation sexuelle".
Exclue de LREM en septembre 2018, Agnès Cerighelli a publié deux messages du 28 et 29 mars 2019. Dans le premier, elle parle des activistes LGBT "comme d’un lobby infâme et pervers" si le "rainbow flag", symbole des militants LGBT est comparé au port de l’étoile jaune imposé par Reinhard Heydrich aux Juifs en 1941, dans le second.
Outre ces amendes, l’élue est contrainte de publier le jugement sur son compte Twitter d’ici dix jours. La justice l’a aussi ordonné de supprimer, sous trois jours, le tweet du 28 mars, celui du 29 mars ayant déjà disparu.
Etienne Deshoulières, avocat de l’association Mousse, a souligné qu’Agnès Cerighelli a construit sa carrière politique en diffusant des propos de haine contre les homosexuels et les musulmans sur les réseaux sociaux. "Cette décision démontre qu’il n’est plus possible de faire de la haine une stratégie politique viable", a-t-il poursuivi.
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Malgré cette affaire en justice, l’élue ex-LREM a encore diffusé de nouveaux messages. "Vouloir que Paris et Marseille soient dirigées par des Maghrébines de confession musulmane, c’est trahir la France, son identité et son histoire", a-t-elle posté en parlant des candidates pour les municipales.
Sans attendre, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, a annoncé avoir saisi la justice pour "provocation à la haine". Il a précisé le fait d’avoir signalé ces propos au procureur de la République. "S’habituer à ce genre de dérapage, rester impassible face à des propos aussi répugnants, c’est faire gagner la haine et reculer la République", a-t-il martelé.
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