Photo d'illustration LEWIS JOLY/SIPA
Citoyens, politiciens et associations se sont donnés rendez-vous sur la place de la République à Paris mardi soir en hommage à George Floyd. Le rassemblement avait également pour mot d’ordre la protestation contre les violences policières en France.
Ce rassemblement sur la Place de la République, à Paris mardi soir est intervenu en même temps que le début des funérailles de George Floyd aux Etats-Unis. La foule réunie en début de soirée a posé un genou au sol. Ce geste est devenu très symbolique lors des manifestations organisées en hommage à cet Afro-américain de 46 ans décédé lors de son interpellation par la police de Minneapolis. Les manifestants se sont également tus pendant 8 minutes et 46 secondes, le temps des supplications de George Floyd.
Simples citoyens, membres d’associations et leaders politiques comme Jean-Luc Mélenchon (LFI), Olivier Faure (PS) ou encore Yannick Jadot (EELV) se trouvaient dans les rangs et se sont aussi agenouillés. Mariama, un des manifestants, ne pouvait pas supporter de voir la vidéo tout du long. "Mais je serai là pour partager le silence de chacun, pour partager son agonie à travers ma présence ici", a-t-elle lâché sur le récit d’Europe1. George Floyd est aujourd’hui le nouveau symbole du racisme et des violences policières dans le monde.
A travers ce rassemblement, les manifestants réunis sur le Place de la République ont également protesté contre les violences policières en France. De nombreux partis politiques, syndicats et associations présents sur place ont porté ce message. "En France, nous sommes concernés par le racisme dans la police et c’est un sujet qui ne doit pas susciter de mépris ou de peur", a confié Saphia Ait Ouarabi, présidente de l’association qui a pour slogan "Touche pas à mon pote". Elle a jouté que la France souhaite une meilleure police, "parce que les citoyens comme les policiers le méritent", ajoute-t-elle. De son côté, Jean-Luc Mélenchon, présent lors de cette manifestation avec plusieurs responsables de son mouvement, a appelé à une reprise en main de la police nationale.
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