L’adolescent, âgé de 17 ans, a menacé son professeur d’économie sur un groupe Snapchat quelques jours après l’attentat d’Arras. Interpellé par des membres de la brigade de recherches de la gendarmerie de Béziers, il a été placé en garde à vue, puis présenté à un juge pour enfant.
Pour rappel, un élève scolarisé dans un lycée de l’Hérault a récemment menacé son professeur d’économie dans un message publié dimanche depuis son compte Snapchat. Il avait alors écrit : "Tu es la prochaine cible", avec des émoticônes représentant un couteau et une arme de poing. Le lendemain, l’adolescent de 17 ans a été interpellé par des membres de la brigade de recherches de la gendarmerie de Béziers et placé en garde à vue.
Quarante-huit heures après, il a été présenté à un juge pour enfant. Le jeune homme aurait affirmé lors de ces auditions qu’il s’agissait d’une plaisanterie, "admettant que c’était stupide". Il prétendait apprécier l’enseignant. Mais d’après le quotidien 20 minutes, il aurait aussi "tenu des propos de soutien à la cause palestinienne, tout en affirmant son attachement à la religion musulmane qu’il pratique assidûment".
Le procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland, a affirmé que l’adolescent "fera l’objet d’une procédure judiciaire en deux étapes". Le 14 décembre prochain, il sera, dans un premier temps, convoqué à une audience dite de "culpabilité". Ce sera au juge des enfants de décider s’il est coupable du délit de menaces de mort proférées par écrit envers son professeur.
En cas de culpabilité, le lycéen fera l’objet d’une sanction à une audience, qui sera fixée dans les six mois suivants les mesures mesure judiciaire éducative. En attendant son jugement, l’adolescent a été remis en liberté conditionnelle. Il ne pourra pas fréquenter son lycée ni entrer en contact avec son professeur d’économie.