Marie, 71 ans, se plante tous les soirs devant la mairie de Puteaux, dans les Hauts-de-Seine dans l’espoir de faire évoluer sa situation. Sans logement depuis près d’un mois, la septuagénaire n’a plus que sa voiture.
Depuis plus de trois semaines, Marie vit un véritable calvaire. Cette habitante de Puteaux dans les Hauts-de-Seine est aujourd’hui obligée de dormir dans sa voiture plusieurs fois par semaine. Elle a déjà déposé des dossiers pour obtenir un logement social, mais ces derniers n’ont pas encore été acceptés. "Ça devient trop difficile, même pour une femme forte, ce n’est plus vivable", a confié la septuagénaire sur France Bleu qui a versé quelques larmes. Pour se faire un peu d’argent durant les fins de mois, elle effectue des ménages dans les beaux appartements du XVIè arrondissement. C’est également une occasion pour elle de faire une lessive.
La maison de Marie se résume aujourd’hui à sa voiture verte foncée. Celle-ci contient des couvertures en laine, des couvertures de survie pour les nuits de plus en plus froides ainsi que son nécessaire de toilette. "Le plus difficile, c’est pour la toilette. (…) Et puis, je dors extrêmement mal, j’ai mal au dos. Je n’arrive même pas à étendre mes jambes pour dormir correctement", a-t-elle raconté. La vieille dame est parfois hébergée chez des amis, mais elle refuse souvent, car elle en a honte. Pour essayer de faire évoluer sa situation, Marie gare sa voiture devant la mairie tous les soirs. Une initiative qui n’a pas encore marché.
Les habitants de Puteaux ont fait part de leur indignation face à la situation de cette dame. "Ce n’est ni normal ni acceptable", a clamé l’un d’eux. La mairie a expliqué qu’elle n’est pas en mesure de traiter le dossier qui a été transmis à l’OPH communal, l’organisme chargé d’attribuer les logements sociaux. L’organisme a alors assuré qu’il fait le nécessaire pour reloger au plus vite la septuagénaire. Dans l’attente de l’évolution de son dossier, Marie est soutenue par plus de 100 000 personnes ayant signé une pétition en ligne pour qu’elle soit relogée.
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