Un diplomate à l’UNESCO et sa femme sont passés devant le juge ce lundi 9 septembre à Nanterre. Ils sont soupçonnés d’avoir exploité un Burundais durant dix ans.
Gabriel Mpozagara, un diplomate à l’UNESCO, et son épouse, ont comparu ce lundi 9 septembre devant les juges pour "traite d’être humain", "travail dissimulé", "aide au séjour irrégulier" mais également "emploi d’un étranger sans titre".
Des ouvriers intervenant dans la maison de l’ancien ministre burundais à Ville-d’Avray, dans les Hauts-de-Seine, ont signalé les autorités françaises en juillet 2018 sur le cas d’un homme qui vivait dans la cave du logement.
Actuellement âgé de 39 ans, l’homme d’origine burundaise aurait été obligé de travailler 7 jours sur 7 et 19 heures par jour, rapportent les parties civiles, confirmant une information du quotidien 20 Minutes. Le trentenaire s’occupait non seulement du ménage et de la cuisine, mais également du jardin et de la lessive. En outre, il prenait également soin d’un des enfants du couple souffrant de handicap.
"L’homme était insulté et rabaissé, dormait dans la cave sans condition d’hygiène basique, son passeport lui ayant été enlevé. Il devait recevoir environ 50 euros de rémunération par mois – une somme qui n’a, de plus, pas été versée en intégralité", ont décrit les parties civiles.
Pour sa part, le diplomate considère cette dénonciation comme calomnieuse. Son avocate, Me Dominique Naveau-Duschesne, a déclaré que ses clients feront en sorte de faire éclater la vérité.
"Les pièces du dossier montrent les contradictions qu’il y a entre [les] déclarations [du plaignant] et la réalité", a-t-elle assuré.
Pour Gabriel Mpozagara et son épouse, la victime présumée était un ami de la famille. Il était traité comme un membre à part entière de leur famille, ont-ils ajouté.
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