SICCOLI PATRICK/SIPA
Le jeudi 26 octobre, au tribunal de Vesoul, un individu a été déclaré coupable de refus de stage à l’encontre d’un adolescent mineur de confession musulmane. En conséquence, il a été condamné à une peine de 4 mois de prison avec sursis, ainsi qu’à une amende de 3 500 €, en raison de ses propos à caractère raciste et discriminatoire.
Les événements ont eu lieu à Pesmes, en Haute-Saône, il y a environ deux ans. Lors de sa comparution devant le juge au tribunal de Vesoul le jeudi 26 octobre, l’accusé a réaffirmé ses propos et les a même répétés. Dès le début de son témoignage, le menuisier artisan revient sur les circonstances : un adolescent pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance s’est présenté, accompagné d’une éducatrice, pour postuler à un stage. "Je lui ai demandé son prénom, il me répond ’Mohammed’, ça veut bien dire ce que ça veut dire", a exprimé l’accusé, avant d’enchaîner : "je ne prends pas les musulmans".
Pendant plusieurs minutes, chaque fois qu’il prenait la parole, il déversait un flot d’insinuations, et de confusions. Les expressions de consternation se lisaient sur les visages des personnes présentes dans la salle, relate France Bleu.
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Le juge l’a interrompu en indiquant qu’il avait compris la pensée de l’accusé. Ce dernier a admis qu’il aurait peut-être dû rester silencieux, en expliquant que ses paroles reflétaient ses convictions intimes, avant de s’asseoir à nouveau, l’air contrarié. L’avocat de la jeune victime souligne que les propos incriminés ne relèvent pas de l’opinion, mais d’un délit.
La procureure condamne ces propos comme "détestables", tandis que l’avocate de la défense plaide pour une peine éducative. Le juge prononce finalement une condamnation à 3 500 € d’amende, presque le double de la demande de la procureure, et à 4 mois de prison avec sursis. De plus, l’accusé doit verser 600 € de dédommagement moral au jeune homme.
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