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À quelques heures du réveillon de la Saint-Sylvestre, Mohamed a frôlé la mort. Un conflit de voisinage s’est réglé par un coup de machette à Lacroix-Falgarde, dans la Haute-Garonne.
Une embrouille a éclaté entre Mohamed, âgé de 35 ans, et son voisin vers 13h30 (heure métropole) le lundi 31 décembre. Eric, un intérimaire de 49 ans, lui a reproché de s’être garé sur la place de parking visiteur de sa maison. D’ailleurs, le quadragénaire l’utilise de temps à autre.
"Qu’est-ce que c’est que ce bouffon qui se gare sur ma place !", aurait-il protesté contre Mohamed. Ce dernier a également haussé le ton sur le palier devant l’épouse d’Eric. En colère, celui-ci sort de la cuisine avec une machette à la main.
Par réflexe le trentenaire avait mis sa main gauche en opposition, mais la lame de 40 cm a sectionné une partie de sa main, entre l’index et le majeur. "J’ai vu un truc noir et j’ai voulu parer le coup. Si je n’avais pas mis ma main en opposition, je ne serais peut-être plus là aujourd’hui", a-t-il ajouté, rapporté par La dépêche.
Les deux locataires de villas HLM étaient en conflit depuis plusieurs mois. À la suite de cette violence, les gendarmes et pompiers se sont dépêchés sur place. Mohamed a été transféré aux urgences de l’hôpital Purpan et a dû subir une opération. Il a également eu 15 jours d’incapacité totale de travail (ITT), à titre provisoire selon la présidente du tribunal.
De son côté, son avocate Me Floriane Peyraud a insisté sur un grave préjudice pour son client, un autoentrepreneur et artisan mécano qui ne pourra pas travailler durant de longs mois.
Le mis en cause a été placé en garde à vue. Son casier est déjà entaché d’une condamnation. Eric a été présenté devant le parquet mercredi 2 janvier. Lors de l’audience de comparution immédiate, il s’est longuement excusé.
"Je regrette et je ne souhaitais pas que ce geste prenne cette tournure. C’est un réflexe malheureux et je ne voulais pas l’atteindre", a-t-il martelé.
L’Antillais de 49 ans a finalement été condamné pour violence avec arme à 3 ans de prison, dont 2 ans avec sursis, ainsi qu’une mise à l’épreuve avec une interdiction d’entrer en contact avec son voisin.
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