Selon les informations de Bfmtv, l’animateur de CNews Jean-Marc Morandini a été renvoyé devant le tribunal judiciaire de Paris pour ’harcèlement sexuel’ et ’travail dissimulé’ en marge de l’affaire entourant la web-série polémique ‘Les Faucons’. C’est le 23 décembre dernier que la juge d’instruction a signé son ordonnance.
Cinq jeunes comédiens ont accusé Jean-Marc Morandini de ‘harcèlement sexuel’ et de ‘travail dissimulé’. L’animateur de CNews leur avait demandé des photos et des vidéos, pour passer ensuite des castings et tourner dans ‘Les Faucons’. Les investigations ont révélé que la star du PAF s’était créé un personnage fictif, Catherine Leclerc, pour approcher les garçons sur des sites de castings. Il a ensuite demandé aux acteurs en herbe de lui envoyer des vidéos à caractère sexuel.
Si à l’issue de l’instruction, la juge a estimé que les faits de ‘harcèlement sexuel’ étaient caractérisés pour un des plaignants, ce n’était pas le cas pour ses camarades. "Jean-Marc Morandini a bénéficié de quatre non-lieux. Mais il est en effet renvoyé pour harcèlement sexuel concernant un jeune acteur", a expliqué Céline Lasek, l’avocate de l’animateur à Bftmv. "Nous continuerons donc à nous battre devant le tribunal pour démontrer son innocence", a-t-elle insisté.
La juge a aussi estimé que les faits de ‘travail dissimulé’ étaient caractérisés pour les cinq acteurs concernés par la procédure.
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Au mois de juillet 2016 dans Les Inrockuptibles, deux jeunes comédiens avaient accusé Jean-Marc Morandini d’avoir profité des castings réalisés pour ‘Les Faucons’ pour les obliger à s’exhiber nus. La fameuse ‘Catherine Leclerc’ leur avait demandé avec insistance par email si ‘elle’ pouvait avoir des vidéos d’eux nus, avec des scènes d’onanisme.
En somme, cinq garçons avaient porté plainte pour ‘harcèlement sexuel’, dénonçant également des faits de ‘travail dissimulé’, puisque la société de production n’avait pas déclaré les comédiens auprès des organismes compétents.
Le parquet de Paris a été saisi de la plainte, avant de classer sans suite l’enquête en décembre 2016. En 2018, les plaignants avaient obtenu la reprise des investigations par un juge d’instruction.
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