Facebook et Snapchat accusés d’être complices de harcèlement. Deux plaintes ont été déposées à Nîmes, où des collégiens harcelaient des camarades de classe en diffusant des photomontages dégradants.
Deux plaintes ont été déposées jeudi 27 juin auprès du procureur de Nîmes, visant notamment les réseaux sociaux Facebook et Snapchat, sur lesquels des collégiennes étaient harcelées par des camarades de classe. Le procureur de la République de Nîmes a confirmé à l’AFP qu’un signalement de l’Éducation nationale avait été effectué le 21 juin dans cette affaire et qu’une enquête était en cours.
Selon LCI, un groupe de collégiens diffusait des "photomontages" à caractère sexuel d’enfants et d’adolescents. L’une des victimes a 13 ans. Outre des photomontages dégradants, les jeunes femmes ont dû subir "des menaces réitérées de violences physiques" et "des insultes répétées à caractère sexuel". Les auteurs faisaient ainsi pression afin d’essayer d’obtenir des faveurs sexuelles.
La plainte vise Facebook France et Snap group Sas, ainsi qu’un groupe de collégiens nîmois qui se faisait appeler "Netflix" sur les réseaux. "Ces grands groupes, qui dégagent des bénéfices considérables doivent protéger les plus faibles. Ils se doivent d’investir dans des paramètres de contrôle pour ne plus diffuser des photos à caractère sexuel concernant des enfants, des adolescents", a expliqué à l’AFP l’avocate Khadija Aoudia.