À la fin du mois d’août, l’Agence française de développement (AFD) a publié la quatrième édition de son "Observatoire des communes de Guyane". Ce rapport a pour objectif d’informer le public sur la situation financière des 22 communes de la région. Dans cette nouvelle édition, l’AFD met l’accent sur l’accessibilité des données, notamment à travers des supports visuels.
La diversité des communes guyanaises se reflète également dans leurs situations financières. En effet, de fortes disparités sont constatées. Le rapport de l’AFD révèle qu’une commune privilégiée du département génère près de onze fois plus de recettes que la plus défavorisée.
Les différences ne se limitent pas seulement à des facteurs géographiques, comme l’isolement. Les recettes varient également en fonction de l’activité économique et de la base fiscale de chaque commune, éléments importants pour maintenir un service public de qualité. Par exemple, Saint-Elie, qui bénéficie de l’activité économique du barrage hydroélectrique de Petit-Saut, présente des recettes élevées, lui permettant d’investir et de développer de nouveaux services. À l’opposé, les communes avec moins d’activités économiques se trouvent avec des recettes réduites, aggravées par une base fiscale souvent inadaptée dans les zones peu urbanisées.
Le rapport de l’AFD aborde également la répartition des effectifs au sein des collectivités. Il met en avant un défi majeur en matière d’encadrement, avec une forte présence de fonctionnaires de catégories B et C. En 2022, la catégorie C représentait 83 % des effectifs, alors que seulement 9 % étaient des cadres de catégorie A.
Cette insuffisance d’encadrement entraîne des dépenses externes plus élevées que dans d’autres départements et régions d’outre-mer (DROM). En effet, les communes doivent faire davantage appel à des services externes pour réaliser leurs politiques publiques, ce qui a engendré une hausse de 34 % des dépenses entre 2020 et 2023.
Source : La1ere.francetvinfo.fr
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