Après ce drame, une enquête pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner" a été confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).
Le parquet de Pointe-à-Pitre a affirmé jeudi 11 mai le décès d’un jeune homme de 26 ans qui a été tué au cours de son interpellation en Guadeloupe. Comme le rapporte Ouest France, il a été recherché pour vol, recels en bande organisée, extorsion aggravée et séquestration. Pour l’arrêter, une opération a été menée par des effectifs du Raid et de la police judiciaire de l’archipel.
Le jeune homme a tenté de prendre la fuite en voiture en dépit des sommations des forces de l’ordre. Il a été touché par au moins un tir d’un policier durant cette intervention. Un élément de la police a été également légèrement blessé. Le procureur de la République Patrick Desjardins a confirmé ce drame dans un communiqué. "Les faits se sont produits alors qu’il tentait, malgré les sommations, de prendre la fuite au volant d’un véhicule en mettant en danger plusieurs fonctionnaires de police", a-t-il précisé.
Une enquête pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner" a été ouverte et confiée à l’IGPN. Elle visera à déterminer avec précision les circonstances du décès lors de cette intervention. La Guadeloupe fait face à une hausse de la violence et du trafic d’armes. La fédération locale du Parti socialiste a déploré que la jeunesse guadeloupéenne s’entre-tue. "Certes souvent autour des trafics, mais parfois pour des motifs beaucoup plus futiles comme le vol d’une chaîne en or ou d’un scooter", a-t-elle souligné. Elle a appelé à une prise de conscience collective, une mobilisation générale et des moyens enfin à la hauteur des enjeux.
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