Depuis un mois, un couvre-feu a été décrété pour les mineurs à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe. La préfecture a pris la décision de reconduire la mesure pendant plus de 30 jours.
C’est désormais acté, durant un mois de plus, les personnes non majeures ne pourront plus sortir de leur maison à partir de 20h jusqu’à 5h du matin à Pointe-à-Pitre.
Le couvre-feu a commencé le 22 avril dernier et le préfet de la Guadeloupe a opté pour un prolongement de l’arrêté. L’annonce a été faite le 22 mai 2024, un détail a pourtant été modifié : le centre-ville n’est plus concerné. Ce couvre-feu a été prescrit par Beauvau afin de combattre la criminalité dans la ville. Gérald Darmanin a même évoqué une "délinquance de plus en plus jeune et de plus en plus armée".
Le maire écologiste de la région guadeloupéenne a décrit sa commune de "coupe-gorge" à la fin du mois de mars. Le nombre des mineurs dans la commission des délits a fait un bond de 12 à 38 %. Après un mois, les effets du couvre-feu ont commencé à être visible. La police a perçu l’absence d’acte de délinquance dans les endroits où il a été appliqué.
La préfecture a observé une baisse de la délinquance juvénile mais il a considéré qu’il était plus "pertinent" de garder le dispositif pour garantir la "consolidation de cet effet". Le couvre-feu sera de nouveau imposé dans les quartiers de Boisneuf, Tour Frebault Henri IV Assainissement Massabielle et Raspail. Il prendra également effet au Vieux-Bourg, les Abymes, Grand-Camp et Laurcisque.
La ville de Pointe-à-Pitre a été exclu de la mesure restrictive. L’arrêté préfectoral indique que les autorités policières ont remarqué "une présence familiale de mineurs accompagnés ne causant aucun trouble à l’ordre public".
D’après les informations policières relayées par la préfecture, "aucun fait délictuel ou criminel n’a été commis par des mineurs dans les lieux et durant les créneaux horaires visés par l’arrêté". Le communiqué indique aussi que les forces de l’ordre ont constaté des "nuits plus calmes".