Agnès Thibault-Lecuivre, la directrice de l’IGPN (Inspection générale de la police nationale), a indiqué que ce chiffre est par définition évolutif.
Depuis la première journée nationale de mobilisation contre la réforme des retraites, l’IGPN a été saisie de 17 enquêtes judiciaires. Agnès Thibault-Lecuivre a fait cette déclaration dimanche 26 mars au micro de BFMTV. "Depuis le 19 janvier (...) nous avons eu 17 procédures judiciaires", a-t-elle annoncé en précisant que "ce chiffre est par définition évolutif". En effet, deux jours auparavant, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a indiqué l’ouverture de 11 enquêtes de la police des polices depuis une semaine.
Une accélération récente des saisines est ainsi constatée, notamment depuis le déclenchement de l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter la réforme. Des manifestations sauvages ont eu lieu à Paris et dans plusieurs régions en France.
"Il y a eu un changement de nature, d’individus particulièrement radicalisés qui n’étaient pas sur les premières journées nationales d’action", a expliqué la directrice de l’IGPN. Selon ses dires, ils trouvent ce changement de nature, d’atmosphère ainsi que cette radicalisation dans leurs saisines.
Agnès Thibault-Lecuivre s’est également exprimée sur les propos menaçants et humiliants proférés contre des jeunes manifestants par les membres de l’unité de la BRAV-M : "Comme citoyenne, je suis terriblement choquée". D’après elle, "ces abus sont destructeurs pour l’institution Police nationale et jettent l’opprobre sur l’ensemble des autres services et policiers de terrain qui eux sont exemplaires". Sur cette affaire, une enquête administrative, sur saisine du préfet de police Laurent Nuñez, et une enquête judiciaire ont été ouvertes à l’IGPN.
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