SICCOLI PATRICK/SIPA
Un photomontage montrant une enseignante menacée par une arme dans une salle de classe a provoqué l’indignation en Gironde. Diffusée par des collégiens, l’image a bouleversé la communauté éducative.
En Gironde, un photomontage représentant une enseignante menacée par une arme dans une salle de classe a semé la stupeur mardi 8 avril. L’image détournée montre un élève qui pointe une arme vers sa professeure. La menace, relayée par des collégiens sur les réseaux sociaux, a bouleversé les deux communes rurales où elle enseigne.
Bien que ce cliché troublant circule discrètement depuis plus d’un an, sa diffusion récente par des élèves a ravivé les tensions.
En réaction, les professeurs ont exercé leur droit de retrait et se sont réunis au lieu de poursuivre leurs cours.
Avec l’aide de l’académie, la victime a décidé de déposer une plainte. L’enquête a été confiée à la gendarmerie de Libourne, selon les informations rapportées par 20 Minutes.
L’émotion est vive parmi les collègues de la professeure visée, notamment chez une enseignante qui préfère garder l’anonymat. "Je n’arrive même pas à décrire l’image, c’est une mise en scène d’exécution", a-t-elle confié. Elle a ainsi dénoncé une forme de violence symbolique, désormais présente jusque dans les établissements ruraux, alimentée par les réseaux sociaux.
Pierre, un autre professeur, a partagé ce constat avant de pointer la banalisation de ces pratiques en ligne. "Tous nos adolescents sont connectés à des groupes de classe, cela fait déjà dix ou quinze ans", a-t-il souligné. Selon lui, cette affaire doit provoquer une réelle prise de conscience politique sur les usages numériques et la protection des enseignants.
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