Pour éviter les accidents de la route, le maire de Naujac-sur-Mer Jean-Bernard Dufourd a pris un arrêté municipal interdisant les radars embarqués. Il a considéré ces systèmes comme une gêne pour le conducteur.
Jean-Bernard Dufourd, maire de Naujac-sur-Mer (Gironde), a décidé d’interdire la circulation sur sa commune des nouveaux systèmes embarqués, via un arrêté municipal le 25 avril.
"Les radars embarqués privés : c’est la porte ouverte au grand n’importe quoi", a-t-il estimé.
La préfecture de Gironde a également confirmé l’existence de cet arrêté. Cependant, il a indiqué qu’il est en cours d’instruction afin de passer à un contrôle de légalité.
"Nous avons des gens dont c’est le métier, alors on n’a qu’à donner des moyens supplémentaires à la police et à la gendarmerie au lieu de déléguer des tâches à des sociétés privées", a affirmé le maire.
Depuis la fin du mois d’avril, les premières voitures privées ont commencé à être équipées de radars à flasher les excès de vitesse dans l’Eure. D’ici 2020, ce nouveau projet doit être adopté sur toute la France. Chaque voiture aura donc une caméra sur les plages avant et arrière.
"Les radars embarqués dans des véhicules conduits par des forces de l’ordre ne fonctionnent que 1h13 par jour en moyenne. Les confier au privé permettra de pousser jusqu’à 8 heures par jour. Le nombre de flashs pourrait donc passer de 2 millions à 12 millions par an", a avoué le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb.
Jean-Bernard Dufourd s’est appuyé sur le Code de la route et sur l’article R412-6 en particulier pour mettre en avant son arrêté. Il espère aussi attirer d’autres maires pour presser l’État.
"Il est interdit de placer dans le champ de vision du conducteur un appareil doté d’un écran ne constituant pas une aide à la conduite ou à la navigation. En résumé : ces radars pourraient altérer l’attention du conducteur et être à l’origine d’accidents", a-t-il indiqué.
Cependant, la préfecture peut toujours invalider l’arrêté dans un délai de deux mois. En cas de retrait ou modification, la commune peut s’opposer. Le préfet peut donc solliciter le tribunal administratif.
(Sources : Le Parisien)