Après la manifestation du samedi 24 novembre à Paris, quinze manifestants ont été interpellés et jugés en comparution immédiate. Les histoires de certains accusés sont tout simplement sidérantes.
A la suite de la mobilisation des [gilets jaunes->https://www.linfo.re/tags/gilets-jaunes]samedi 24 novembre, plus de cent individus ont été placés en garde à vue. Quinze d’entre eux ont été jugés en comparution immédiate lundi 26 novembre. Ils sont accusés de « participation à un groupement en vue de commettre des [violences ou des dégradations->https://www.linfo.re/tags/violences] ».
Parmi ceux qui ont été jugés figure un homme de 32 ans. Ce grand barbu, interpellé non loin des Champs-Elysées avait tenu dans ses mains un pavé et un couteau. Une apparence qui coïncide avec celle d’un casseur, traqué par la justice, précise Le Monde.
Devant la [23e chambre correctionnelle de Paris->https://www.linfo.re/tags/tribunal-correctionnel-86635], il a expliqué vivre dans un camion en Ardèche en tant que woofer sur un terrain. Il a expliqué avoir ramassé le pavé pour sa formation de tailleur de pierres et le couteau "c’est une question d’habitude".
La présidente, Corinne Goetzmann, lui a demandé pourquoi son tee-shirt était floqué « We’ve GOAT the power… ». Il a expliqué que GOAT veut dire chèvre en anglais, alors c’est la chèvre d’Ardèche. Au final, le tribunal l’a condamné à deux mois avec sursis pour port d’armes.
A l’issu de ce procès, un autre prévenu de 26 ans habitant de Thonon-les-Bains, en Haute-Savoie a été jugé. Lui aussi a été interpellé en portant un [couteau Opinel->https://www.linfo.re/tags/arme-blanche] et une matraque dans son sac. La procureure lui a fait savoir que « Détenir une arme de catégorie D est une infraction ». Il s’est défendu en affirmant que tout le monde en a un. Pour ce qui est de la matraque, il affirme l’avoir ramassée en souvenir, selon ses dires.
« Je suis conseiller financier, je ne suis pas venu pour casser du policier », a soutenu un accusé. Interrogé sur ses revenus, [revenus,->https://www.linfo.re/tags/salaires-2121], l’accusé a tout simplement lancé « Je gagne 8 000 euros par mois ». Sa réponse a suscité l’étonnement de son avocat. Il a également indiqué que sa femme est rémunérée à 3 500 euros. « Mais je voulais juste exprimer mon mécontentement », a-t-il souligné. Cet homme a été condamné à trois mois de prison avec sursis pour port d’arme.