En marge de l’acte 8 des "Gilets Jaunes samedi à Toulouse, un policier s’est affiché avec un masque évoquant une tête de mort. Certains médias parlent d’une référence au jeu "Call of Duty : Ghosts". Une enquête interne a été ouverte.
Un policier s’est montré avec un masque de tête de mort lors du 8e samedi de mobilisation des "Gilets Jaunes" à Toulouse (Haute-Garonne). Selon France 3, le fonctionnaire faisait surement référence au jeu de guerre "Call of Duty", ainsi que son personnage "Ghosts", portant ce genre de masque. Sur France Info, Pascal, un membre de l’observatoire des pratiques policières a rapporté qu’il a été vu à plusieurs endroits de la manifestation.
Pour sa part, la préfecture de Haute-Garonne a fait savoir qu’il s’agissait d’un agent "intégré au dispositif de sécurisation de la manifestation".
La #Police républicaine de @PoliceNat31 dans le plus grand des calme durant #ActeVIII a #toulouse #GiletsJaunes @CCastaner @Place_Beauvau pic.twitter.com/OeYFBxifxd
— Maxime Reynié (@Maxime_Reynie) 6 janvier 2019
Pascal surveille, avec plusieurs autres personnes, chaque manifestation à Toulouse. L’objectif est de rapporter et documenter les pratiques policières qui peuvent être contestables. Samedi 05 janvier, le masque du policier a énormément surpris les "Gilets Jaunes".
"Il y avait un certain effarement au sein des manifestants face à ce policier qui ne se cachait pas. Certains l’ont interpellé", a fait comprendre Pascal, qui a pris des photos.
Malgré un masque très mal perçu, le comportement de l’agent n’a pas été violent par rapport à ses collègues.
"C’est parfaitement déplacé, inadapté. Ça montre qu’un certain nombre de policiers manquent de professionnalisme et de suivi. Si c’est pour rire, ce n’est pas marrant (…) Quand un policier se balade avec ce genre de choses, il se croit à la guerre", a dénoncé sur France Info Jean-François Mignard, secrétaire général de la Ligue des droits de l’homme (LDH) et habitant de Toulouse.
Selon la préfecture, le policier a été sommé de retirer son équipement quand il a été remarqué par un membre de la hiérarchie sur la voie publique. En effet, son déguisement est interdit.
"Les policiers ne sont anonymisés sur la voie publique que s’ils font partie de services spécialisés dans la lutte antiterrorisme ou le renseignement comme la BRI, la DGSI ou le Raid. En dehors de ces directions, les policiers ne dissimulent pas leurs visages", a expliqué une source policière à France Info.
Une enquête administrative interne a été ouverte par la direction départementale de la sécurité publique. Le but est d’identifier l’agent en cause et l’interroger sur les conditions qui l’ont poussé à cacher son visage. Une décision sera prise par la suite à l’issue de l’enquête, a noté la préfecture de Haute-Garonne.
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