Lors de l’acte trois des manifestations des "Gilets Jaunes", en 2018, l’Arc de Triomphe a été saccagé par de nombreux individus. Après des investigations, 17 personnes seront présentées devant les juges.
A la suite du saccage de l’Arc de Triomphe à Paris en 2018, 17 personnes seront jugées, selon l’Agence France Presse, vendredi 4 septembre, de sources judiciaire et proche du dossier. Cet acte a été perpétré lors de l’acte 3 des manifestations des "Gilets Jaunes". Les sources ont indiqué que certains de ces individus seront jugés pour "dégradations" et "vols".
Le 1er décembre 2018, les images de la dégradation du monument ont fait le tour du monde. Durant le rassemblement des "Gilets Jaunes", des scènes insurrectionnelles ont marqué les esprits, rappelle Le Figaro. Le préjudice est évalué à plus d’un million d’euros, puisque du mobilier et des œuvres d’art ont été endommagés à l’intérieur de l’Arc de Triomphe. De ce fait, 412 interpellations ont eu lieu et 378 personnes placées en garde à vue.
L’ordonnance de renvoi, signée fin août et dont l’AFP a pu prendre connaissance, indique que "force est de constater que les instigateurs, voire les principaux auteurs des faits n’ont pu être identifiés". Par ailleurs, les juges d’instruction évoquent des dégradations, vols et violences commis par "un très grand nombre d’individus".
Après des investigations qui ont duré plus d’une année, nombre des dix-sept personnes mises en cause dans cette procédure ont indiqué s’être "réfugiées" dans le monument à cause des gaz lacrymogènes, note Le Point. Elles ont ainsi contesté toute dégradation.
Au moment des faits, ces manifestants étaient âgés d’une vingtaine ou d’une trentaine d’années, pour la plupart. Ils viennent des quatre coins de la France et avaient un casier judiciaire vierge.
Quatre d’entre eux sont renvoyées devant le tribunal correctionnel et une autre, âgées de 17 ans au moment des faits, devant le tribunal pour enfants, pour "dégradations aggravées".
Une cinquième personne est reprochée de dégradation d’une statue, deux des "coups de pied et d’extincteur sur une porte". Un autre manifestant lié à l’ultra-droite un tag sur l’Arc, un autre la dégradation d’une vitre d’un préfabriqué.
Par ailleurs, quatre autres personnes sur les 17 seront traduites devant le tribunal pour des "vols par effraction" : le tour Eiffel miniature, cartes postales, livres ou encore reproduction d’un pistolet à silex Napoléon an III.
Enfin, six individus sont renvoyés devant le tribunal de police pour la seule contravention d’"intrusion non autorisée dans un lieu classé ou inscrit au patrimoine historique".