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Accusé de viols en réunion par deux anciennes collaboratrices, Georges Tron comparaît ce mardi à Bobigny. Le procès de l’ancien secrétaire d’Etat intervient près d’un an après un premier rendez-vous manqué.
Le procès de l’ancien secrétaire d’État s’ouvre ce mardi et devra durer quatre semaines. Accusé de viols et d’agressions sexuelles en réunion, Georges Tron comparaît au côté de son ex-adjointe à la Culture, Brigitte Gruel. Ses deux anciennes collaboratives Virginie Faux et Eva Loubrieu, âgées aujourd’hui de 41 et 44 ans, dénoncent la fascination du maire pour les massages de la voûte plantaire. Les plaignantes déclarent qu’elles étaient incapables de s’opposer à leurs employeurs durant des scènes de triolisme, avec attouchements et pénétrations digitales. Maire de Draveil depuis 1995, ce député LR encourt jusqu’à 20 ans de prison.
Cette affaire devait être jugée il y a près d’un an en décembre 2017. Mais après une série d’incidents, les débats ont accusé du retard. Ce qui a poussé le président de la cour à ajourner le procès, après avoir été critiqué par la défense de Georges Tron. Le dossier sera donc réexaminé et reviendra à la case départ. La durée a été allongée afin de pouvoir entendre cinquante-cinq témoins et huit experts. Virginie Faux et Eva Loubrieu affirment avoir subi des attouchements et pénétrations digitales entre 2007 et 2010. Eva Loubrieu a été licenciée en juillet 2009 pour vol et Virginie Faux a présenté sa démission un an plus tard. Les deux femmes ont fait des tentatives de suicide. Elles se sont ensuite rencontrées et ont décidé d’engager des poursuites judiciaires.
Depuis 2011, Georges Tron et Brigitte Gruel ont nié les faits qui leur sont reprochés. Cinq autres femmes avaient également dénoncé les mêmes pratiques sexuelles de l’édile, seul ou avec son adjointe. Au moment où l’affaire a été révélée au grand jour, en 2011, l’ancien secrétaire d’Etat doit démissionner de son poste, mais refuse de renoncer à toutes ses fonctions politiques. Elu maire en 2014, il s’est toujours dit victime d’un "complot" de l’opposition locale d’extrême droite en citant notamment Philippe Olivier, beau-frère de la présidente du RN Marine Le Pen.
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Source : RTL, Le Figaro