David Tanecek/AP/SIPA
Cette patiente souffre depuis l’enfance d’insuffisance rénale. Greffée en 2007, elle a dû être détransplantée quelque temps plus tard car une tumeur cancéreuse a été détectée sur le greffon. Elle demande réparation au CHRU de Besançon et à l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux.
Le tribunal administratif de Besançon a jugé mardi 26 juin sur cette "mésaventure médicale", a relayé L’Est Républicain. L’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) et le CHRU de Besançon s’inclinent la "faute".
Le premier greffe s’est déroulé sans encombre en 2017 au CHRU de Besançon. Malheureusement, une tumeur cancéreuse a été détectée et une détransplantation a dû être effectuée. Suite à cet acte médical, la patiente a subi une chimiothérapie préventive. Les séances de dialyse ont également repris avant de bénéficier une nouvelle greffe en 2011. "Une mésaventure médicale" dénoncée par la patiente qui réclame indemnisation. Elle est alors orientée vers l’Oniam afin d’être indemnisée au titre de la solidarité nationale. Mais ce dernier refuse d’assumer la charge.
L’organisme estime que c’est à l’hôpital qu’incombe toute la responsabilité, étant donné que c’est lui qui a produit le greffon. La patiente a finalement réclamé à chacun une somme avoisinant les 235 000 euros. Saisi de l’affaire, le rapporteur du tribunal administratif de Besançon a estimé que seul l’Oniam devait s’acquitter de frais d’indemnisation de 58 000 euros. Il a estimé que la qualité du greffon n’était pas en cause puisque la jeune femme était porteuse d’une tumeur de l’utérus qui s’est propagée au rein.
>>>Voir plus d’infos sur les scandales sanitaires