Un Irakien réfugié en France depuis 2017 a été mis en examen le 9 mars et placé en détention provisoire. Il est soupçonné d’avoir été un dirigeant présumé de l’État islamique (EI).
Ahmed H. vivait dans le Calvados avant de se réfugier en France. Il avait obtenu le statut de réfugié politique, avec une carte de résident de 10 ans, en juin 2017 auprès de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).
À la suite d’une alerte lancée par les autorités irakiennes à la coalition internationale et la France de sa possible présence sur le sol européen, la Direction générale de la sécurité intérieure a commencé à suivre l’homme âgé de 33 ans.
Arrêté à Lisieux le 6 mars, il a nié être un ancien cadre dirigeant de Daech. D’ailleurs, une source au sein des services de renseignement a indiqué qu’il n’a eu aucune activité terroriste depuis son arrivée en France.
Suspecté d’avoir été à la tête de Daech, le trentenaire aurait participé au massacre de 1 700 personnes à proximité de Tikrit (Irak). Il aurait infiltré la région de Samarra pour le compte de l’EI.
Ahmed H. a été mis en examen pour plusieurs chefs d’accusation, entre autres pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste", "crimes de guerre par atteinte à la vie, par traitements inhumains et dégradants, par l’usage de moyens et de méthodes de combats prohibés et participation à un groupement formé en vue de préparer des crimes de guerre", ainsi que par "association malfaiteur terroriste en vue de commettre des crimes d’atteintes aux personnes".
Il a été placé en détention provisoire à la suite de sa mise en examen.
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(Source : LCI/France Info)