Un tribunal français a condamné Uber pour travail dissimulé. La société devrait verser au moins 17 millions d’euros à 139 chauffeurs de VTC.
Vendredi 20 janvier, le conseil des prud’hommes de Lyon a condamné Uber pour travail dissimulé.
Comme le rapporte France 24, le tribunal a ordonné au géant du VTC à verser entre 17 et 20 millions d’euros à 139 chauffeurs. Selon la justice, ces derniers devaient être considérés comme des salariés.
En 2020, les chauffeurs lyonnais ont saisi les prud’hommes pour faire requalifier la relation qui les liait à Uber en contrat de travail. L’audience a eu lieu en juin 2022.
Après l’annonce de la décision du tribunal, Me Stéphane Teyssier a réagi auprès de la presse française. "On a eu une décision assez historique aujourd’hui", a-t-il indiqué en soulignant qu’"une condamnation d’une telle ampleur, c’est inédit en France". Selon ses dires, le montant est surprenant mais la logique de la requalification était prévisible.
La firme américaine a annoncé sa volonté de faire appel. La décision du tribunal vient à rebours de la position largement partagée par les conseils des prud’hommes et les cours d’appel qui confirment l’indépendance des chauffeurs VTC, selon un porte-parole d’Uber. Il a rappelé que les chauffeurs utilisent l’application, mais demeurent totalement libres dans l’organisation de leur activité. Il n’existe aucune obligation de travail, ni d’exclusivité vis-à-vis d’Uber.
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