La Fédération Française de Football conteste ces accusations après une enquête interne. La FFF étant elle-même mise en cause aux prud’hommes.
Une ex-salariée de la FFF accuse un directeur financier de harcèlement et de tentatives d’agression sexuelle. La jeune femme était stagiaire et puis embauchée en CDD jusqu’en novembre 2018. Elle a déposé plainte à la police judiciaire de Paris pour "des faits de harcèlement sexuel continu" et pour "deux tentatives d’agression sexuelle", affirme Marie-Alix Canu-Bernard, son avocate à la presse française. Comme le note France Info, cela confirme une information de Mediapart.
La Fédération a immédiatement réagi "en menant une enquête interne, sérieuse et objective", avec notamment l’audition d’une vingtaine d’employés, répond l’avocat de la FFF, Florent Dousset. Pour la fédération, les faits de harcèlement ou d’agression sexuelle "n’étaient pas caractérisés". Toutefois, dit l’homme de loi, le directeur mis en cause aurait "pu tenir des propos inadaptés dans sa communication avec les salariés, conduisant la Fédération à le rappeler fermement à l’ordre". Des explications qui n’ont pas convaincu Me Marie-Alix Canu-Bernard.
Par ailleurs, les deux parties s’opposent quant aux conclusions de l’inspection du travail. Des conclusions "fermement contestées" par la FFF. L’ancienne salariée avait saisi le Conseil des prud’hommes de Paris, assurant avoir été "évincée" de son travail. "Il était prévu qu’elle ait un CDI", affirme son avocate.
Le conseil de la Fédération se défend en affirmant que le contrat de travail de l’auteur de la dénonciation a pris fin normalement à son terme. La FFF refuse toute conciliation devant la juridiction des prud’hommes.