Cet homme avait demandé à la présidence française de l’aider à mourir, mais l’Elysée n’y a pas répondu favorablement. Alain Cocq compte donc cesser tout traitement dès ce vendredi soir pour mettre un terme à sa vie.
Agé de 57 ans, Alain Cocq souffre d’une maladie extrêmement rare et incurable. Les parois de ses artères se collent, entraînant une ischémie (arrêt ou insuffisance de la circulation du sang dans un tissu ou un organe). Cloué sur son lit, il ne quitte plus son domicile dans le quartier des Grésilles, à Dijon.
"J’ai décidé de dire stop", a récemment confié le quinquagénaire à l’AFP. Il avait envoyé un courrier à la présidence française, et avait obtenu, le 25 août, une conférence téléphonique avec une conseillère de l’Elysée Alain Cocq avait demandé au président Emmanuel Macron d’autoriser un médecin à lui prescrire un barbiturique pour qu’il puisse mourir dans la dignité.
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Le quinquagénaire estimait que chef de l’Etat est le seul à pouvoir le faire, "à titre compassionnel", mais E. Macron ne pouvait pas répondre favorablement à sa demande. Il lui a expliqué que son souhait n’était pas autorisé en France et qu’il ne pouvait demander à "quiconque d’outrepasser le (notre) cadre légal actuel".
Adoptée en France en 2016, la loi Claeys-Léonetti sur la fin de vie autorise la sédation profonde, mais seulement pour les personnes dont le pronostic vital est engagé "à court terme". Alain Cocq ne peut cependant pas prouver que sa fin de vie approche à très court terme.
Après avoir essuyé un refus de l’Elysée, Alain Cocq a affirmé, ce vendredi 4 septembre, qu’il mettrait en œuvre sa décision de cesser tout traitement, alimentation, hydratation dès soir. Il se laisserait mourir en direct sur Facebook afin d’alerter sur le problème de la fin de vie en France, rapporte L’Express.