Dans le cadre du procès de la Fifa, la justice suisse a requis 28 mois de prison à l’encontre du président du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, et 35 mois contre Jérôme Valcke.
Le procès en appel de l’affaire de droits TV, "Fifagate" se déroule au tribunal pénal fédéral de Bellinzone, en Suisse.
Mardi 8 mars, le parquet a requis 28 mois de prison contre le président de beIN Media et du PSG, Nasser Al-Khelaïfi, ainsi que 35 mois contre l’ancien numéro 2 de la Fifa, Jérôme Valcke.
La procureure fédérale Cristina Castellote n’a pas demandé de sursis partiel, précise Ouest France.
Dans ce dossier, les deux dirigeants ont été acquittés en première instance. N. Al-Khelaïfi, 48 ans, et J. Valcke, 61 ans, ont établi un "arrangement corruptif", a martelé la magistrate, citée par l’agence ATS-Keystone.
Les deux hommes sont accusés d’avoir conclu un pacte dans le dos de la Fifa, relevant de la "gestion déloyale" et passible de cinq ans de prison.
La justice a estimé lors du premier procès que l’ancien numéro 2 de la Fifa a monnayé son soutien à la chaîne beIN en échange d’une luxueuse villa sur la Côte d’Emeraude sarde. Cette maison, d’une valeur de 5 millions d’euros, a été achetée pour lui fin 2013 par une société brièvement détenue par N. Al-Khelaïfi.
Les magistrats ont qualifié cet acompte de "pot-de-vin" dans leur jugement civil alors qu’au pénal, le tribunal ne pouvait pas condamner pour "corruption privée".
En janvier 2020, la Fifa a en effet, retiré sa plainte après un accord avec le président du PSG, dont les termes n’ont jamais été rendus publics. Donc, il restait l’accusation de "gestion déloyale" qui nécessite de prouver que l’accord entre les deux hommes a lésé la Fifa.
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