Dans son discours, la réalisatrice qui a reçu la Palme d’Or, Justine Triet, a dénoncé les actions du gouvernement français face à la protestation contre la réforme des retraites.
Le Festival de Cannes s’est clôturé samedi soir. La Palme d’Or a été décernée à la réalisatrice Justine Triet pour son film ’Anatomie d’une chute’.
Dans son discours, Justine Triet a accusé le gouvernement d’avoir "nié et réprimé de façon choquante" les mobilisations contre la réforme des retraites. La cinéaste, a qualifié le régime de "néolibéral" qui cherche à " casser l’exception culturelle sans laquelle (elle) ne serait pas là aujourd’hui". "Ce schéma de pouvoir dominateur, de plus en plus décomplexé, éclate dans plusieurs domaines", a-t-elle fustigé.
Le discours de Justine Triet a suscité des réactions. Rima Abdul Malak, s’est dite "estomaquée" par de tels propos. La ministre de la Culture, déplorant un "discours si injuste", a rappelé sur Twitter que "Ce film n’aurait pu voir le jour sans notre modèle français de financement du cinéma qui permet une diversité unique au monde".
Le maire (LR) de Cannes, David Lisnard, quant à lui s’est exprimé sans ambages. C’est un "discours d’enfant gâté" d’une réalisatrice primée "pour son film subventionné", a-t-il lâché.
De son côté, Jean-Luc Mélenchon, a tenu à remercier Justine Triet dans un Tweet. Il a salué "son courage en plus de son talent".