L’hélicoptère utilisé par le braqueur récidiviste et ses complices pour s’échapper de la prison de Réau (Seine-et-Marne) est une pièce du patrimoine français, dans l’histoire aéronautique. L’appareil s’est retrouvé calciné après une tentative de mise à feu avec un cocktail molotov.
Pour essayer d’effacer toutes traces après leur fuite, le braqueur et compagnie ont tenté de mettre l’hélicoptère en feu avec un cocktail molotov. D’après une journaliste de l’AFP, la machine a été retrouvée avec un habitacle noirci et une vitre gondolée par la chaleur. C’est avec un cœur lourd que David D., un pilote privé a découvert les images de l’appareil, qui, affirme-t-il sur le Parisien est "une pièce du patrimoine français".
L’évasion de Redoine Faïd dimanche dernier, après une première de la prison de Lille en 2013 reste spectaculaire. En effet, l’hélicoptère qu’il a utilisé avec les deux commandos est une véritable "machine historique". Il s’agit d’une Alouette II de couleur beige, quatre places. Selon David D., connaissant parfaitement l’engin, c’est "le plus ancien encore en service au monde". Le pilote aurait traversé l’Atlantique à son bord, aux côtés de Pascal P., son propriétaire.
Histoire
L’Alouette II est la troisième machine sortie d’usine, en 1956. David D. affirme que la seconde a subi un crash, quant à la première Alouette, elle est exposée au Bourget. La dernière a passé 35 ans au service dans l’ALAT, l’aviation légère de l’armée de terre, puis, elle s’en est séparée au début des années 1990. Pascal P. a découvert cette pièce dans un lot d’une vingtaine d’appareils vendu par les Domaines. Dans son entreprise spécialisée dans l’entretien et la réparation, il a pris le temps de la démonter et l’a restaurée. Finalement, l’Alouette II a retrouvé son état d’origine.