Hussein Malla/AP/SIPA
Huit individus ont été appréhendés et placés en garde à vue ce lundi 3 mars 2024. Ces interpellations s’ajoutent aux 19 mises en examen déjà effectuées, dont celle du fugitif.
Mohamed Amra s’est enfui d’un fourgon pénitentiaire à Incarville, le 14 mai 2024. Après plusieurs mois de cavale, il a été attrapé en Roumanie, le 22 février dernier.
Les mis en cause sont accusés d’avoir aidé à la planification ou à l’exécution de l’évasion, ainsi qu’à la fuite du détenu. Les autorités n’ont pas précisé l’étendue exacte de leur implication. Toutes ces personnes sont sous le contrôle des juges d’instruction de la juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco). Au total, 27 personnes ont été mises en examen dans le cadre de l’affaire.
Lors de la fuite à Incarville (Eure), deux agents pénitentiaires, Arnaud Garcia et Fabrice Moello, ont tragiquement péri, et trois autres ont été blessés. Cette évasion a été minutieusement effectuée par un commando lourdement armé. Les délinquants se sont pris au fourgon pénitentiaire transportant le prisonnier. D’après les policiers, les suspects arrêtés ce lundi sont accusés de diverses implications : vol des véhicules utilisés pour l’attaque, aide apportée au narcotrafiquant dans sa fuite.
Parmi les nouveaux suspects figurent des jeunes hommes, âgés de 17 à 30 ans, originaires de Rouen et de la région parisienne. Ils sont suspectés de connivence dans les vols de voitures servant au guet-apens. Des indices matériels, comme des traces d’ADN et un pull retrouvé dans la voiture du commando, ont été découverts, renforçant les accusations à leur encontre. D’autres personnes sont également liés à la surveillance de l’opération depuis un café à Rouen. L’un des membres présumés du gang, Alexandre G-B., aurait donné le signal pour libérer Mohamed Amra dans ce lieu.