Illustration - Jacques Witt/SIPA
Une affaire d’espionnage secoue l’administration française. Un fonctionnaire de Bercy et une salariée de l’Office de l’immigration sont accusés d’avoir transmis des informations sensibles aux services algériens.
En novembre 2024, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour plusieurs infractions, rapporte BFMTV. Un employé de Bercy a été mis en examen en décembre pour "intelligence avec une puissance étrangère, livraison à une puissance étrangère d’information sur intérêt fondamental à la nation, exercice d’activités pour s’informer sur les intérêts fondamentaux de la nation pour une puissance étrangère". Agé de 56 ans, cet homme a été soumis à un contrôle judiciaire. Il lui est interdit de communiquer avec les autres personnes impliquées dans le dossier.
L’autre personne impliquée dans cette affaire est une employée de l’Office de l’immigration et de l’intégration, qui aurait eu une relation avec le premier suspect. Son poste lui donnait accès à des informations concernant la situation administrative des ressortissants algériens en quête d’asile ou de titres de séjour en France. Il lui est reproché d’avoir transmis ces renseignements à son partenaire. Elle a reconnu les faits, selon le directeur de l’Ofii, Didier Leschi, au journal Le Figaro. Son employeur l’a immédiatement suspendu de ses fonctions et la procédure de licenciement a été lancée. Elle est poursuivie pour violation du secret professionnel.
Les autorités françaises traitent cette affaire avec la plus grande attention. La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) continue ses investigations pour déterminer si d’autres personnes sont impliquées.
Cette situation soulève des préoccupations concernant les risques d’ingérence étrangère et met en évidence la nécessité de renforcer la protection des données administratives sensibles.
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