Éric Drouet, l’un des initiateurs des "Gilets jaunes" remis en liberté

LINFO.RE – créé le 24.12.2018 à 11h41 – La rédaction

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Arrêté samedi en marge des manifestations des "Gilets jaunes" à Paris, Éric Drouet sera jugé le 5 juin prochain.

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Placement sous contrôle judiciaire

Eric Drouet figure parmi les initiateurs du mouvement des "Gilets jaunes". Il a été interpellé samedi dans le cadre de l’"Acte VI" des manifestations à Paris. Selon des sources concordantes dimanche, il a retrouvé sa liberté, mais sera jugé le 5 juin prochain pour "port d’arme prohibé de catégorie D et participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations". A la suite de cette décision, l’homme a adressé ses remerciements à ses soutiens sur sa page Facebook. "Bien sorti les amis ! Merci à vous pour le soutien !". Dans l’attente du procès, il sera placé sous contrôle judiciaire et fait l’objet d’une interdiction de porter une arme, a souligné une source judiciaire.

Des appels sur Facebook

Agé de 33 ans, Éric Drouet a été arrêté samedi après-midi puis présenté dimanche matin à magistrat du parquet de Paris. Dans un communiqué publié dimanche soir, des "gilets jaunes de la première heure" ont dénoncé son agression brutale, mais aussi son arrestation arbitraire et injustifiée dont il a été victime. Ils ont alors exigé du gouvernement "l’abandon de toutes les charges injustifiées" à son égard. Le chauffeur routier de Melun, en Seine-et-Marne avait lancé un appel aux "Gilets jaunes" sur sa page Facebook. Il avait incité à commencer leur mobilisation à Versailles, puis changer de destination avant de se rendre sur la butte Montmartre.

Une manifestation non déclarée

A la suite de cet incident, le secrétaire d’État à l’Intérieur Laurent Nuñez a déclaré que l’organisation d’une manifestation non déclarée est un délit. "Éric Drouet a appelé à cette manifestation, sur les réseaux sociaux, il a donné un certain nombre de lieux de rendez-vous et il était présent sur ces lieux, donc c’est un organisateur, à ce titre-là c’est un délit d’organiser une manifestation non déclarée", a-t-il affirmé samedi soir sur BFMTV, propos relayés par Europe1. Il a ensuite ajouté que la décision reviendra à la justice de trancher s’il y a bien eu délit.

Consultez notre dossier complet sur les gilets jaunes.