Fin avril, Sylvie Retailleau a annoncé porter plainte contre Jean-Luc Mélenchon pour "injure publique". Le leader insoumis a comparé le président de l’université de Lille au nazi Adolf Eichmann.
Jean-Luc Mélenchon a annoncé être convoqué par la police dans le cadre d’une enquête pour "injure" sur X, rapporte Le Figaro.
"Mardi 24 septembre, je dois aller répondre à une plainte pour injure lancée par une ministre de Macron à propos de ma réaction à une conférence interdite à Lille", a-t-il écrit sur le réseau social.
Son avocat, Me Mathieu Davy, a assuré auprès de la presse française qu’il n’y aura aucune poursuite du parquet. Selon lui, il n’y a aucune appréhension de la loi pénale sur ce sujet.
Fin avril, la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, a annoncé porter plainte contre le leader insoumis pour "injure publique". Pendant la campagne pour les élections européennes, Jean-Luc Mélenchon a évoqué le criminel de guerre nazi le 18 avril durant un discours à Lille. "’Moi je n’ai rien fait’ disait Eichmann. Je n’ai fait qu’obéir à la loi telle qu’elle était dans mon pays. Alors ils disent qu’ils obéissent à la loi et ils mettent en œuvre des mesures immorales qui ne sont justifiées par rien ni personne", a-t-il déclaré.
L’ex-candidat à la présidentielle a indiqué par la suite avoir fait la référence à la philosophie et politologue Hannah Arendt. "Elle explique comment le mal, le mal absolu, tente toujours de se diluer, en compartimentant les tâches", a-t-il précisé au micro de BFMTV.
Il n’a pas manqué d’estimer que le président de l’université s’était "comporté dans cette logique de la propagation du mal".
Cette semaine, le concerné a dénoncé qu’au premier "adjectif de travers, vous avez droit à la convocation au commissariat de police, pour expliquer quelle est votre conception du conflit israélo-palestinien".
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