Mi-octobre, le député Andy Kerbrat a été interpellé par la police à Paris alors qu’il achetait des stupéfiants. Selon Mediapart, l’élu de la France Insoumise a financé sa consommation de drogue avec de l’argent public.
Vendredi 15 novembre, une enquête publiée par Mediapart a révélé que le député Andy Kerbrat a financé sa consommation de drogue avec son avance de frais de mandat (AFM), fixée à 4 700 euros mensuels. Il a ainsi utilisé l’argent public pour acheter des stupéfiants, rapporte 20 Minutes. Pour rappel, l’élu LFI a été contrôlé par la police dans le métro parisien en train d’acheter de la 3-MMC, une drogue de synthèse en pleine progression en France. Il a annoncé "entamer un protocole de soins et vouloir se battre contre son addiction" pour pouvoir reprendre son activité parlementaire.
Visé actuellement par une procédure judiciaire, le député a connu d’importantes difficultés financières du fait de son addiction, selon toujours Mediapart. Dans ce contexte, il a utilisé son AFM pour virer directement de l’argent sur son compte personnel.
Auprès du journal, Andy Kerbrat a reconnu avoir "fait n’importe quoi" avec ses frais de mandat. L’élu de 34 ans a admis avoir puisé dans cette enveloppe d’argent public pour son train de vie personnel. Cependant, il a souligné avoir "remboursé ces dépenses interdites".
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a réagi vendredi dans un communiqué. L’utilisation de l’AFM par les députés est "strictement encadrée et doit faire l’objet de justifications pour toute dépense engagée", a-t-elle martelé.
Selon ses dires, chaque année, un tiers des députés sont tirés au sort pour être contrôlés. "Il était prévu que la situation d’Andy Kerbrat fera l’objet, dans les jours qui viennent, des contrôles de fin de mandat actuellement en cours", a-t-elle renchéri.
Par ailleurs, le déontologue de l’institution a été saisi afin de procéder sans délai à un contrôle des dépenses de l’élu. "La justice sera saisie en cas de détournement d’argent public, a fortiori pour financer des frais illicites", a conclu la présidente.
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